Steve Jobs, le fondateur de la société Apple, aimait imposer ses propres règles de jeu. Quand il avait une certaine vision des choses, il s’arrangeait pour qu’elle soit adoptée.

Comme dit Bud Tribble, développeur logiciel chez Apple dans les années 1980, « En sa présence, la réalité devient malléable. Il peut faire croire à n’importe qui à peu près n’importe quoi. L’effet, certes, se dissipe quand il n’est pas là, mais cela t’empêche sérieusement d’avoir des prévisions réalistes pour quoi que ce soit ! »

Cette capacité à se projeter dans l’avenir, à imaginer des choses qui n’existent pas encore et que même souvent des gens considèrent comme impossibles à réaliser, était l’une des qualités de Steve Jobs. C’est grâce à cette qualité notamment qu’il a pu changer la réalité.

Ce phénomène du CDR (Champs de Distorsion de la Réalité), comme l’ont surnommé les collègues de Jobs, était « un mélange troublant de charisme et de force mentale ; c’est la volonté de plier les faits pour qu’ils entrent dans le moule. Si un argument ne faisait pas mouche, Steve passait aussitôt au suivant. Au besoin, il vous prenait de court et adoptait soudain votre point de vue, comme si cela avait toujours été le sien, et sans jamais reconnaître qu’il était d’un avis contraire la seconde précédente. », soutient Andy Herzfeld, programmeur et ami de Jobs, membre de la première équipe de concepteurs du Mac.

Le CDR était une forme complexe de dissimulation. Toujours d’après Herzfeld, « il affirmait des assertions – au regard d’un fait historique ou de la paternité d’une idée lancée par quelqu’un au cours d’une réunion – sans qu’à aucun moment, la vérité n’entre en ligne de compte. Il voulait défier la réalité, pas seulement pour les autres, mais aussi pour lui-même. »

Pour Steve Jobs, cette manière de déformer la réalité était un moyen d’arriver à ses fins. Son CDR avait un effet énergisant, motivant. Pour Debi Coleman, ancienne gestionnaire de l’équipe Mac et du département fabrication, « c’était un effet de distorsion qui modifiait le réel. Vous réalisez l’impossible parce qu’il vous avait convaincu que vous pouviez le faire. »

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Il motivait son équipe en lui faisant voir plus loin et plus grand.

« Steve usait de son CDR quand il devait soutenir des choses qui allaient contre tout bon sens, comme, par exemple, lorsqu’il m’a dit que je pouvais développer le premier jeu de casse-briques en moins d’une semaine. Je savais que c’était impossible, et pourtant il s’est débrouillé pour que cela se réalise. » – Steve Wozniak

Grâce donc à son Champs de Distorsion de la Réalité, Steve Jobs a réussi à dynamiser toute son équipe et à trouver des idées révolutionnaires pour changer le cours de l’histoire dans le domaine informatique.

« J’ai appris avec les années que lorsqu’on a des bons avec soi, on n’a pas besoin de les materner. Si l’on attend d’eux le meilleur, ils vous le donnent. L’équipe Mac du début m’a montré que les joueurs de première classe aiment jouer ensemble et détestent que vous n’exigiez pas d’eux des prodiges. Posez-leur la question. Tous vous diront que ça en valait la peine. » – Steve Jobs

 

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Source : Steve Jobs, Walter Isaacson, JC Lattès, 2011.

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