Ce livre Steve Jobs de Walter Isaacson est une biographie passionnante de Steve Jobs, l’un des plus grands innovateurs et visionnaires de tous les temps.

En partant d’une quarantaine d’interviews exclusives et de multiples rencontres avec sa famille, ses proches, ses collaborateurs, ses amis comme ses adversaires, le célèbre journaliste Walter Isaacson reconstitue magistralement et de manière passionnée la vie, l’oeuvre et la pensée de Steve Jobs, le fondateur d’Apple.

 

Partie 1 : Avant Apple

Abandonné par ses parents biologiques, Steve Jobs fut adopté par Paul R. Jobs et sa femme Clara Hagopian.

Cette souffrance de l’abandon rendit Steve Jobs indépendant et différent. Ce traumatisme personnel avait laissé chez Jobs des traces qui expliquaient une grande part de son comportement. Il reproduira quasiment « le schéma paternel » en abandonnant son propre enfant, plus tard, quand il eut l’âge auquel son père biologique l’avait abandonné, même s’il en assumera la paternité quelques années après. Ce passé trouble serait la raison pour laquelle Steve Jobs ne pouvait pas s’empêcher d’être cruel envers certaines personnes.

Ceci dit, Steve Jobs grandit entouré d’amour dans sa famille d’adoption.

« Savoir que j’ai été adopté m’a peut-être rendu plus indépendant, mais je ne me suis jamais senti abandonné – juste différent. Ce sont mes parents qui m’ont donné cette force. Ce sont eux qui m’ont convaincu que j’étais quelqu’un de spécial. » – Steve Jobs

Avant même d’entrer à l’école primaire, sa mère lui avait appris à lire. Ses premières années à l’école primaire furent difficile : il s’ennuyait. Il était intellectuellement précoce.

« Je n’aimais pas cette nouvelle autorité, aveugle et scolaire. Et ils ont été à deux doigts de réussir à me briser. Pour un peu, ils auraient tué toute curiosité en moi. » – Steve Jobs

Durant sa première année au lycée, Steve Jobs travaillait les week-ends et pendant les vacances comme manutentionnaire dans un grand magasin d’électronique. Il aimait travailler et distribuait également des journaux.

Grâce à sa connaissance des composants et son goût pour le marchandage, il arrivait à gagner de l’argent. Il se rendait alors dans les marchés aux puces spécialisés dans l’électronique, comme celui de San Jose pour acheter à bas prix un circuit usagé qui contenait quelques composants de valeur et les revendait ensuite. Il put ainsi, à quinze ans, avoir sa première voiture avec l’aide de son père.

Au cours de ses deux dernières années au lycée, Jobs était intellectuellement épanoui et suivait un cours qui devint légendaire dans la Silicon Valley : le cours d’électronique de John McCollum, un ancien pilote de l’US Navy qui intéressait énormément les élèves. C’est pendant les cours de McCollum qu’il se lia d’amitié avec Stephen Wozniak, avec qui il créera plus tard la société Apple. A cette époque, l’attitude de Jobs était un mélange déroutant d’assiduité et de rébellion.

A sa sortie du lycée, il intégra Reed College, une université privée, contre la volonté de ses parents qui souhaitaient plutôt le voir à Homestead High, une université d’Etat. A l’université, il fut grandement influencé par les livres traitant de spiritualité et d’éveil personnel. Il eut un penchant pour la spiritualité orientale et le bouddhisme. Un de ses amis de l’époque, Daniel Kottke, confiera plus tard : « Steve était à fond dans le zen. Ça a été d’une grande influence chez lui. Ça se voit, encore aujourd’hui, dans son approche globale des choses, son goût de l’épure, sa capacité de concentration. »

Il s’ennuyait tellement à Reed qu’il abandonna très vite cette université avec une certaine culpabilité :

« Toutes les économies de mes parents sont passées dans les frais de scolarité. Je n’avais pas la moindre idée de ce que je voulais faire de ma vie et encore moins comment Reed allait pouvoir m’aider à choisir. Et j’avais gaspillé tout l’argent que mes parents avaient économisé, dollar après dollar, durant toute leur vie. Alors j’ai tout lâché. J’ai abandonné mes études et croisé les doigts très fort pour que tout aille pour le mieux. » – Steve Jobs

Il quitta officiellement Reed et fut autorisé à suivre certains cours en auditeur libre. Contre toute attente, il se passionnera plus tard pour la calligraphie. Il la trouvait belle, ancestrale, artistique. D’après ses propres mots : « il y avait ce petit supplément d’âme qui échappe à la science ; je trouvais ça réellement passionnant. » Steve Jobs venait ainsi de se placer consciemment à l’intersection de l’art et de la technologie : les prémisses de ses futures créations. Comme il le prouvera plus tard, dans tous les produits d’Apple, la technologie ira de pair avec la beauté, l’élégance et la fluidité.

Après quelques mois à Reed, Jobs décida de rentrer chez ses parents à Los Altos et trouva un emploi chez le fabricant de jeux vidéo Atari. Le patron de cette société, Nolan Bushnell, sera pour Jobs une source d’inspiration.

Ce fut ensuite l’heure de son voyage initiatique en Inde. C’était pour lui une véritable quête : « Je cherchais l’illumination intérieure ; je voulais savoir qui j’étais et comment être en harmonie avec le monde. »

De retour chez Atari, avec l’aide de Steve Wozniak, Jobs réalisa un projet de conception de jeu. Cette première expérience lui permit d’affiner son approche des affaires et sa conception de l’électronique.

« Pour être un bon chef d’entreprise, il faut avoir quelque chose de particulier, et j’ai vu cette chose chez Steve. Il n’était pas seulement intéressé par l’électronique, mais aussi par les affaires. Je lui ai montré qu’il fallait se comporter comme si on allait réussir ce qu’on voulait entreprendre et qu’alors ça se faisait tout seul. C’est ce que je dis tout le temps : si l’on feint de savoir ce que l’on fait, les gens vous suivent. » – Nolan Bushnell

 

Partie 2 : Apple

Les années 1960 furent un terreau idéal pour inventer le monde de demain. Un bouillon de culture bouleversait San Francisco et la Silicon Valley. Jobs était l’incarnation parfaite de ce mélange culturel, à l’intersection de la technologie et de la contre-culture.

Steve Jobs et Steve Wozniak fondèrent leur société d’informatique Apple Computer Co. en 1976 (mais officiellement elle sera créée le 3 janvier 1977) et dans la foulée, Apple I (le premier produit) vit le jour. La maison de Jobs à Los Altos devint l’usine d’assemblage de l’Apple I. Son premier client Byte Shop commanda cinquante Apple I. Au bout de trente jours, la société était presque rentable.

Contrairement à l’Apple I, l’Apple II était un produit complet : beau boîtier, clavier intégré, alimentation, moniteur. C’était un Tout-en-un, le premier ordinateur prêt à l’emploi.

« Notre cible ne serait plus une poignée de passionnés qui aimaient assembler eux-mêmes leur machine, et qui savaient où trouver des transformateurs et des claviers. Pour un seul de ces bidouilleurs, il y avait mille personnes qui attendaient un appareil prêt à fonctionner. » – Steve Jobs

La rencontre de Mike Markkula (expert en stratégie commerciale, en réseaux de distribution, en marketing et finance) fut pour Jobs une étape importante car ce dernier jouera un rôle crucial chez Apple pendant les deux décennies suivantes. C’est grâce à son premier plan de développement qu’Apple fit son entrée cinq ans après dans le Fortune 500.

C’est l’Apple II qui a lancé le marché de la micro-informatique. Il sera commercialisé pendant seize ans sous divers modèles et vendu à près de six millions d’exemplaires. Si Steve Wozniak fut le créateur de son électronique révolutionnaire et le concepteur de son système d’exploitation, Steve Jobs, lui, a été celui qui a intégré les circuits de Wozniak dans un ensemble convivial, du bloc d’alimentation au design séduisant du boîtier.

En mai 1980, l’Apple III sortit. Ce fut un échec retentissant.

Avec son entrée en Bourse à la fin de l’année 1980, Apple pesait un milliard sept cent quatre-vingt-dix millions de dollars. Dans son ascension, trois cents personnes devinrent millionnaires du jour au lendemain.

Après l’Apple III, Apple lança Lisa en janvier 1983 mais ce quatrième produit n’eut pas le succès attendu. Un an après, ce fut la sortie du Macintosh qui entraîna Lisa dans une mort lente et douloureuse. Le lancement du Macintosh fut orchestré en grande pompe avec une publicité révolutionnaire intitulée Pourquoi 1984 ne sera pas comme 1984. L’impact fut phénoménal avec un buzz médiatique sans précédent. Ce lancement du Macintosh fit de Jobs une célébrité planétaire.

Au fil des ans, Steve Jobs devint un expert dans ce genre de lancements commerciaux pour faire parler de ses produits, du Macintosh en 1984 à l’iPad en 2010. Tel un magicien, il parvenait à conquérir son public à chaque lancement. Malheureusement, les ventes du Macintosh commencèrent à chuter durant la seconde moitié de l’année 1984, après la phase d’excitation. C’était une machine extraordinaire, révolutionnaire mais lente. Et à Noël 1984, l’Apple II représentait toujours 70% des ventes de la société.

Steve Wozniak quitta définitivement Apple, peu de temps après, pour lancer sa propre société. L’écart de vision entre Jobs et lui s’était trop creusé.

Suite à un conflit au niveau de la direction d’Apple entre le P-DG John Sculley et Steve Jobs, ce dernier fit mis à l’écart sans aucune responsabilité décisionnelle par le conseil d’administration. Ce fut ensuite l’éviction et Jobs perdit ainsi la société qu’il a lui-même créée.

Après son départ d’Apple, Jobs créa une nouvelle société : NeXT, toujours dans le domaine informatique. Mais les commandes du premier ordinateur NeXT ne dépassèrent guère les quatre cents par mois. NeXT sera rachetée plus tard par Apple.

Ce fut ensuite l’aventure Pixar Image Computer, une société que Jobs acheta et qui permit à la technologie de rencontrer l’art, l’animation, le cinéma. Succès total avec les films d’animation comme Toy story 1, 1001 pattes, Toy Story 2, Monstres & Cie, Le Monde de Nemo.

De retour chez Apple après le rachat de NeXT, Steve Jobs fut nommé P-DG par intérim. Il avait révolutionné le monde de la micro-informatique à vingt ans. Maintenant, il comptait faire de même pour le monde des musiciens, l’industrie du disque, des téléphones portables, des tablettes graphiques, du livre et du journalisme.

Après deux ans de grosses pertes, Apple renouait enfin avec la croissance. Pour l’année 1998, la société gagnera trois cent neuf millions de dollars. Jobs était de retour, et avec lui, Apple. Bientôt avec Jonathan Ive (chef de l’équipe design d’Apple), Jobs révolutionnera le design industriel à travers les produits comme l’iMac, l’iPod, l’iPhone et l’iPad. Apple était désormais au-dessus du lot et définitivement sur la voie du succès.

Steve Jobs était un être complexe avec une personnalité à la fois charismatique et changeante, difficile à cerner. C’était à la fois un créatif et un visionnaire. L’une de ses stratégies consistait à fabriquer un produit original et à le promouvoir avec un marketing hors du commun.

Mais était-il capable de diriger une entreprise ? Si son premier passage chez Apple fut un échec, son retour à la tête de l’entreprise fut un succès. Il avait appris de ses expériences passées. Il passa de « iPDG » à P-DG d’Apple.

« Il est devenu un vrai dirigeant, ce qui est très différent d’un inventeur ou d’un visionnaire. » – Ed Woolard

 

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Steve Jobs, de Walter Isaacson, 952 pages, Le livre de poche.

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